Ipone

Une nouvelle moto sur-mesure pour Thibaut Nogues.

Thibaut est pilote sportbikes freestyle depuis plus de 12 ans. Il a fait du drift sa signature. On le connaît sur sa Triumph Daytona mais il paraît qu'une nouvelle moto s'est invitée dans son garage. Nous l'avons rencontré pour savoir comment il l'avait préparée pour qu'elle lui corresponde au mieux.

Quelle moto as-tu choisie et pourquoi ?

J'ai décidé d'arrêter mon contrat chez MV Agusta en 2022. J'avais besoin d'une nouvelle moto pour honorer les contrats. Je rêvais de rouler avec une Triumph parce que le 3 cylindres c'est un moteur incroyable. Je me suis tourné vers une Daytona pour voir. J'ai tout de suite eu un bon feeling. Elle me correspond bien, elle roule vite et elle est efficace.

En 2023, il fallait remplacer ma Kawa de stunt. La Daytona est parfaite pour le drift mais pour le stunt, il fallait que je prenne une street. Après avoir roulé 6 mois avec la Dayto et adoré, j'ai pris une street triple Triumph car c'est le même moteur et la même partie cycle que la Dayto. C’est le même feeling. Je vais pouvoir passer de l’une à l’autre lors des shows. Elles sont très proches.

En stunt, j'aime rouler fast. J’essaye de mettre de la vitesse et de l'agressivité dans tous mes tricks. Mais je ne l'ai pas modifiée pour être une moto 100% stunt. Elle garde un look d'origine, plus stylé.

"Elle me correspond parfaitement. Je roule comme si je l’avais depuis 10 ans."

Quelles sont les modifications apportées et pourquoi ?

J'ai mis la base d’une moto de stunt.

Pour la partie stunt :

  • des "crash cages" : pour protéger la moto quand tu tombes, pour ne pas tout casser.
  • un "hand brake" : le frein arrière est déporté au guidon. Cela me sert par exemple quand je fais un wheeling debout sur la selle.
  • une transmission plus grosse mais pas aussi grosse qu'une transmission de stunt. J'ai mis une couronne de 54 (au lieu de 60 ou 65 sur stunt normalement.)
  • une selle sur-mesure. Mon sellier m'a fait une selle arrière avec un trou dedans (pour pouvoir mettre le pied) et du sky qui grippe bien

Pour la partie perf :

J'ai une prépa suspension fourche/amortisseurs faite par 4.42 et un échappement sur mesure fait par made inox. Seb, le boss, m'a créé une vraie pièce qui donne un comportement.

J'ai aussi travaillé l'esthétique. A la base, c’est une Street RX de 2016 et avec des pièces spécifiques, nous l'avons transformée en Street RX-RS. L'idée était de lui donner un look plus récent. Elle a une tête de fourche, radiateur et carénages latéraux de 2021. Ca fait une moto unique.

Elle me plait. Elle me correspond parfaitement. Je roule comme si je l’avais depuis 10 ans.

"J'aime pousser la moto à l’extrême, au degré d’angle près et aller chercher les limites au maximum."

Tu estimes avoir passé combien de temps sur cette préparation ?

Des jours et des nuits. Je ne veux pas savoir sinon je pleure. (rires). Le projet a commencé mi décembre jusqu’à fin janvier.

Le premier essai était concluant ?

La moto est taillée sur mesure pour mon style. Les 10 premières minutes de tests, j’étais en mode reflexe comme si je l’avais depuis 10 ans. Exactement comme j’aime. Agressive. Parfaite.

Quelles sensations recherches-tu à moto ?

J'aime les limites. Les limites du grip, les limites de la moto en général. Je roule pour l'adrénaline. J'aime pousser la moto à l’extrême, au degré d’angle près et aller chercher les limites au maximum. J’aime bien sentir que je suis entre les 2 même si parfois c’est dangereux, ressentir la sensation ou tu perds les 2 roues et sentir le cœur battre à fond. J'aime rouler pour rentrer dans ma bulle et être déconnecté de la réalité. 

En fait, je suis drogué à l’adrénaline ! (rires)

Et en action, ça donne quoi ? Découvrez le en vidéo ici :

Merci à Thibaut Nogues et à Fabien Caudy, Arnaud Scius, Clément Segade pour la production de photos et vidéos.

Tente de gagner 2 pass paddock pour le Grand Prix de France